FICHE MU10 - Jan Dismas ZELENKA (1679 – 1745) : Missa Sancti Josephi (Dresde 19 mars 1732 )
Zelenka est le dernier des grands compositeurs de l’époque baroque qui vient d’être découvert depuis trois décennies. D’origine tchèque, il a fait toute sa carrière musicale à la Cour de Dresde. Plus on prend connaissance de son œuvre, plus on est rempli d’admiration autant que pour l’œuvre de J.S. Bach.
Vient de paraître récemment la « Missa Sancti Josephi », l’une des quelques 20 messes qui nous restent de ce compositeur. Elle date du 19 mars 1732, à la demande de la Sérénissime Princesse de Dresde, Marie-Josèphe , à l’occasion de la fête patronale de saint Joseph et de sa propre fête.
Tout l’ordinaire de cette messe est écrit dans le style le plus moderne de l’époque et le Propre est chanté en grégorien. N’hésitons pas à dire que c’est l’une des plus belles œuvres musicales d’une part du XVIIIe siècle, d’autre part consacrées à saint Joseph. Elle pourrait inaugurer, près de 280 ans après sa création, ce grand retour que connaît notre époque à saint Joseph.
Souhaitons que les oreilles des exégètes et des théologiens d’aujourd’hui reconnaissent la grandeur de cette œuvre et lui réservent dans leurs méditations la meilleure place, autant par exemple que la belle prière de Saint Jean Eudes.
Il est juste et heureux que ce soit un ensemble tchèque qui nous la livre pour la première fois depuis 1732 avec une ferveur propre aux croyants de l’Europe de l’Est et du Centre.
Ce CD est accompagné en couverture d’une des plus belles sanguines de la « Tête de saint Joseph » par Federico Barocci (XVIIe siècle), sanguine qui se trouve au Palais des Beaux-Arts de Lille.
Tout ami de saint Joseph ne peut faire fi de cette œuvre musicale majeure et du portrait de Barocci qui l’accompagne.
Christian GAUMY
Références : Compositeur : Jan Dismas ZELENKA (1679 – 1745)
Titre : Missa Sancti Josephi ZWV14 (Dresde 19 mars 1732 )
Interprètes : Ensemble Inégal, Prague Baroque Soloists, Direction Adam Viktora
Réf : CD NIBIRU 01532231
Photo :
Saint Joseph selon le procédé dit « sanguine » par Barocci. Ce procédé est un dessin au crayon d’hématite rouge.
ooo00ooo
Fiche MU09 – Musique sacrée à la Basilique Saint-Joseph de Grenoble, dont une composition pour les Litanies de Saint Joseph par Bruno Charnay.
Bruno Charnay est titulaire des Grandes Orgues de la Basilique Saint-Joseph de Grenoble. Dans le cadre du renouveau du culte de saint Joseph à la Basilique Saint-Joseph de Grenoble, ces Grandes Orgues et un Chœur prennent leur place, notamment pour la Solennité du 19 mars depuis 2009.
Les Grandes Orgues
La Basilique Saint-Joseph de Grenoble abrite de grandes orgues construites par la maison lyonnaise Ruche en 1943. Cet instrument comporte 37 jeux dont 23 réels (complétés au fur et à mesure des tranches de travaux). Ils sont répartis sur 3 claviers et un pédalier. Il a été réharmonisé dans le style néo-classique en 1974 par Charles Meslé, de la même maison Ruche.
Des restaurations ont eu lieu et sont encore en cours pour donner réellement à cet orgue la composition initialement prévue en 1943.
La première tranche, menée de septembre 1997 à mars 1998 a permis de remettre à neuf la partie pneumatique de la transmission, un accord complet, un complément de deux rangs pour le Plein-Jeu du Récit et le traitement des boiseries.
La seconde tranche, démarrée en août 2003, a permis d’ajouter les jeux manquant encore au pédalier et remplacer la transmission de plus de 60 ans de bons et loyaux services par une transmission numérique.
La troisième tranche a permis d’ajouter les trois jeux manquant encore au clavier, afin de donner à l’instrument la composition initialement prévue.
Cet instrument de musique sacrée est évidemment à l’honneur dans le renouveau du culte de saint Joseph à la Basilique Saint-Joseph de Grenoble. Il est un bon et loyal serviteur de la beauté de la musique priante que nous proposons pour la Solennité du 19 mars.
Les Litanies de Saint-Joseph
Sur ce plan musical qui est ma spécialité, je note les premiers pas faits depuis 2009. Pour l’usage de notre Basilique, j’étais à la recherche d’une musique des Litanies de Saint-Joseph en Français. N’ayant rien trouvé, j’ai composé une musique qui a été favorablement reçue et à laquelle l’assemblée s’est associée très facilement. Je propose sa diffusion par la mise à disposition sur le site du CFRDJ qui m’accueille.
Le texte a été approuvé par saint Pie X en 1909. Comme je l’ai déjà mentionné, j’ai été amené à proposer une musique qui puisse facilement être adoptée par une assemblée.
FICHE MU 08 -Saint Joseph, le « Très oublié » de la Sainte Famille dans les musiques sacrées occidentale et orientale, par Christian GAUMY
Cette conférence a été donnée par M. Christian Gaumy, lors du 10ème Symposium International sur Saint Joseph, à Kalisz (Pologne), du 27 septembre au 4 octobre 2009. Il l’a dédiée à la Communauté polonaise du Carmel Saint-Joseph près de Reykjavik (Islande). Le texte garde la tonalité d’une causerie.
PREAMBULE
De la musique avant toute chose,…Et tout le reste est littérature. (Paul Verlaine)
Quel malin génie me pousse à ajouter exégèse, théologie et autres … !
Regardez la statuaire, la peinture et autres formes d’art visuel, et tout particulièrement ce célèbre sanctuaire polonais où tout est dirigé vers le tableau miraculeux : Saint Joseph est partout, visuellement parlant. Il y a pléthore.
De ce fait, on pourrait s’attendre à ce que saint Joseph, tant de fois figuré dans la moindre chapelle ou sur tant de tableaux célèbres au cours des siècles, ait à un certain degré de qualité inspiré les compositeurs et les musiciens. Or il n’en est rien. Pourquoi cette absence dans l’art sonore ? Pourquoi la figure de Joseph est-elle pratiquement ignorée du domaine musical ? Cela demeure un mystère. Je ne parviens toujours pas à en découvrir la signification dans le domaine de la joséphologie.
Saint Joseph sait bien que depuis près de dix ans, je m’attèle à cette recherche musicale ; ce symposium me permet de vous soumettre ce questionnement et de faire appel, pour avancer, à votre érudition bien sûr, votre curiosité et vos oreilles.
SAINT JOSEPH, patron de notre temps dans la musique religieuse
Mon propos est de vous signaler les rares œuvres qui surpassent le « tricotage musical » qui souvent a eu lieu. Vous qui représentez les nationalités venues de tant de pays, pourquoi cette absence ? J’aborde ici le thème de ce symposium international sous l’angle musical : Saint Joseph, patron de notre temps, dans la musique religieuse
Désert sonore !
Prenons les « non-exemples » d’œuvres à saint Joseph à travers quelques pays européens : en France, on ne trouve pratiquement rien ; en Pologne, rien de Pékiel à Penderecki, à ma connaissance ; en Italie, rien de Palestrina à Lorenzo Perosi, rien sinon quelques oratorios de qualité moyenne sur la mort de Joseph, thème non musical et peu approprié à la personnalité de Joseph.
En Allemagne, pourrait-on me signaler quelques œuvres de qualité (archives musicales de Hambourg en particulier à l’époque baroque) ?
Les églises orthodoxes des pays du Centre et de l’Est de l’Europe, du Moyen-orient, ne célèbrent pas musicalement Saint Joseph. Le Mont Athos le dédaigne parce que Saint Joseph n’est que le « Gardien de la Vierge ». Seules, les Eglises coptes, égyptienne et éthiopienne, lui accordent quelque crédit.
Quelques titres enfin !
Au milieu de ce désert sonore, j’ai cependant repéré deux chefs-d’œuvre ; j’en évoquerai un troisième à la fin de cette présentation.
Mais, chers amis, est-ce vraiment satisfaisant ? Le sanctuaire de Kalisz n’est-il pas à même de susciter quelques œuvres de qualité ?
Epoque contemporaine
Abordons maintenant l’époque contemporaine.
Car nous voulons la Nuance encor’,
Pas la Couleur, rien que la Nuance !
Oh ! La nuance seule fiance
Le rêve au rêve et la flûte au cor !
Paul Verlaine
Laissez-moi encore, comme le dit le grand Verlaine, « faire quelques nuances » en ce qui concerne la musique du XIXe siècle et ajouter « la flûte au Cor » : méritent en effet d’être cités ici l’oratorio de Berlioz intitulé « L’Enfance du Christ » et un petit motet de Gabriel Fauré. Je pourrais même ajouter des œuvres signalées auparavant dans ma communication du 8 juin 2008 à Cotignac que l’on peut consulter sur internet (voir fiche MU06)..
N’oublions pas non plus la qualité des chants traditionnels populaires en Corse (Bastia notamment), en Sardaigne, dans l’Italie du Sud et en Sicile. Qu’en est-il de la Croatie, de l’Ile de Malte, de l’Ile de Chypre, voire de l’Asie du sud-est comme de l’Afrique noire ou de Madagascar ? Je ne sais.
Dans les Pastorales comme dans les Cantates et les oratorios de Noël, Joseph est mystérieusement absent : ainsi, dans les Pastorales de M.H. Charpentier, les Cantates de A. Scarlatti et l’Oratorio de Noël de J.S. Bach.
Considérons à titre d’exemple l’Oratorio de J.C.F. Bach, « L’Enfance du Christ » (1773) : il s’agit d’un oratorio de la Nativité en trois parties : l’Annonciation, la Nativité, La gloire céleste de Jésus. La distribution des rôles y est la suivante : soprano (l’Ange), l’alto (Marie), un ténor (le second berger), une basse (le premier berger, Siméon), chœur et orchestre. Quant à Joseph, on le cherche en vain ! On s’attendrait presque à ce que le bœuf et l’âne aient un rôle chanté, mais Joseph est une fois de plus occulté !
Dans la musique du XXe siècle et de ce début du XXIe, malheureusement, cette absence est encore plus flagrante. Les Litanies à saint Joseph de l’Eglise universelle du 18 mars 1909, qui ont pour auteurs un cardinal espagnol et un cistercien français, n’ont pas inspiré de grands compositeurs.
Puisque nous sommes en Pologne, je m’étonne que Gorecki qui a su rendre hommage à Jean-Paul II en 1987 en composant un motet intitulé « Totus Tuus » n’ait pas pensé à rendre le même hommage à l’époux de Marie ! Paraphrasons la devise de Jean-Paul II pour dire « Totus tuus sum, Joseph ! ».
Cette absence sonore unanime rejoint le crédit peu aimable accordé à Joseph par Guy de Maupassant dans sa surprenante et virulente nouvelle « Nos Anglais »(1885)!
Mettons plutôt en valeur la doxologie du Magnificat de Penderecki, qui dure près de vingt minutes : un des passages les plus bouleversants de toute la musique religieuse. C’est un long cri de douleur, de souffrances jeté à la face de Dieu : quel modèle pour d’éventuelles compositions en l’honneur de saint Joseph !
Essayons plutôt d’être constructifs et devant le désert auquel j’ai fait allusion de considérer que peut-être, notre temps nous offre enfin cette chance de combler cette lacune sonore bi-millénaire en l’honneur de Saint Joseph. Cela rejoint le thème de notre Symposium. Mettons à profit cette rencontre internationale pour faire appel à tous les grands compositeurs des pays que nous représentons.
Thomas d’Aquin ne dit-il pas : La Musique nous porte à Dieu par défaut de Vérité, jusqu’au jour où Lui-même nous éblouira par excès de Vérité
Peut-on se permettre, dans cette intervention, un peu de légèreté ? Récemment, j’ai revu deux films américains (1992 et 1993) intitulés « Sister Act » que je surnomme « Sœur Alléluia ». Cette moniale sauve sa communauté et le collège franciscain de la ville de San Francisco uniquement grâce à la musique et au chant choral ; elle dirige des motets mariaux qui attirent les foules.
Propositions à d’éventuels compositeurs
Aussi ai-je à proposer aux compositeurs d’aujourd’hui et de demain quelques textes qui méritent la considération musicale en l’honneur de Saint Joseph :
Vous en trouverez un autre pour le premier Nocturne des matines du même jour dans les Actes du Premier Symposium français à Cotignac en Juin 2008. Je conjure nos amis du monde hispanophone de mettre en avant ces superbes poèmes car ils demeurent jusqu’à ce jour délaissés.
Ainsi, à travers ces textes et quelques autres que je ne peux citer aujourd’hui, les églises occidentales et orientales sont-elles présentes pour de futures compositions.
Seule la musique peut concrétiser le rêve et le silence de Joseph. Par exemple, dans un oratorio allemand récent sur l’Abbé Franz Stock, donné en la Cathédrale de Chartres en 1998 pour le cinquantième anniversaire de sa mort, cette grande figure allemande est personnalisée par le violoncelle solo.
Pour finir, je laisse le dernier mot au plus grand des écrivains mystiques français du XXe siècle, Robert de Langeac (1877-1947) dont la langue française est l’une des plus parfaites du siècle dernier : Ecoutez le chant des âmes silencieuses inconnues qui aiment le Bon Dieu autant qu’elles peuvent et savent le lui dire sans bruit de paroles, par le seul battement de leur cœur tout de flamme et de feu. Il résonne sans cesse dans cette immensité.Que votre chant d’amour vienne s’unir aux leurs, à celui de Marie, de Joseph, des Anges et des Saints.
Comme l’écrivait J.S. Bach à l’en-tête de ses compositions : Soli Deo Gloria !
Mais il est temps de vous faire entendre un Villancico de Noël du Padre Antonio Soler (1729-1783) interprété par l’Escolania et la Capella du monastère bénédictin de Santa Cruz del Valle de Los Caidos. Ce mélange de musique populaire et de musique savante avec un texte de qualité est une merveille. Saint Joseph est interprété par une voix de garçon soliste alto : dix minutes de bonheur que j’aurais aimé présenter aux « Rossignols de Poznan ».
Une autre fois, peut-être au cours de ce Symposium, je vous présenterai le Villancico pour deux soprani garçons solistes, un alto garçon soliste, un double chœur à sept voix et orchestre, intitulé « Silencio » du Padre Josep Antoni Marti (1719-1763), moine de l’Abbaye de Montserrat en Catalogne, qui décrit le silence de Joseph. Pour moi, ce villancico reste jusqu’à ce jour la plus belle œuvre musicale de l’Occident écrite pour Saint Joseph.
Si la première de ces œuvres rend plus accessible, plus intérieure encore, la douceur mystérieuse de Joseph, la flamboyance de la seconde, portée à son paroxysme impressionne et rend hommage à la grandeur de Joseph.
Christian GAUMY
ooo00ooo
FICHE MU 07 – Deux personnes en chemin ! par Albert Perrier
Contemplant FICHE les deux annonces faites à Joseph et à Marie, il m’est venu l’intuition du cœur que si l’on a écrit et chanté La première en chemin, Marie, l’on pouvait aussi écrire des paroles sur Le second en chemin, Joseph et les chanter sur le même air du chant à Marie.
Cela s’est fait pour la première fois sur le chemin qui mène de Notre-Dame de Grâces, lieu de présence de Marie, au Bessillon, lieu d’apparition de saint Joseph, le 7 juin 1660. Nous l’avons chanté et médité, nous-mêmes en chemin, ce 7 juin 2010.
Les phrases qui précédent les divers couplets aident à souligner le sens des démarches de Joseph.
Marie et Joseph en leur couple
Le second en chemin, Joseph tu nous entraines
A risquer notre « oui » aux imprévus de Dieu
Et voici, tu accueilles Celle qui t’est donnée,
Marie, Mère de Dieu en son humanité.
Marche avec nous, Joseph, sur nos chemins de foi,
Ils sont chemins vers Dieu, ils sont chemins vers Dieu.
Marie, Joseph et leur Enfant Jésus
Le second en chemin, Joseph, tu chemines
Avec Marie près de Jésus, l’Enfant-Dieu.
Et son cœur vous doit tout, en son humanité,
Etant à Nazareth votre Enfant Bien-aimé.
Marche avec nous, Joseph, aux chemins de l’écoute,
Ils sont chemins vers Dieu, ils sont chemins vers Dieu.
Joseph, fils de David
Le second en chemin, Joseph, en ta mission
Avec ton nom : Fils de David, en vérité !
Bientôt, comme toi, tout en compassion,
Jésus entendra : Fils de David, prends pitié !
Marche avec nous Joseph aux chemins de promesse,
Ils sont chemins vers Dieu, ils sont chemins vers Dieu.
Joseph aux chemins difficiles
Le second en chemin, brille ton espérance
Dans ton cœur attentif à tout le quotidien !
Heureux toi qui crois d’une absolue confiance ;
En silence, tu assures le service qui est tien.
Marche avec nous, Joseph, aux chemins d’espérance,
Ils sont chemins vers Dieu, ils sont chemins vers Dieu.
Joseph, protecteur de l’Eglise
Le second en chemin avec l’Eglise en marche,
Comme son protecteur, appelle sur elle l’Esprit !
En ce monde aujourd’hui, assure notre marche :
Que grandisse l’accueil du Seigneur Jésus-Christ !
Marche avec nous, Joseph, aux chemins de ce monde,
Ils sont chemins vers Dieu, ils sont chemins vers Dieu.
Statues traditionnelles de nos églises
(En première page) : Saint-Joseph et l’Enfant en l’église Saint-Malo de PHILY (35) enregistrée sous la référence FR010CFRDJ0004.jpg (très basse résolution) –
(En seconde page ) : Saint Joseph et l’Enfant en la Basilique Notre-Dame de Paradis à HENNEBONT (56) enregistrée sous la référence : FR010CFRDJ0010.jpg – poids : 5,25 mégas.
Contact : CFRDJ – Maison Saint-Joseph – 26400 ALLEX – Copyright : Tranvouez-CFRDJ – Frais d’envoi par courriel : 5 € ( Chèque à l’ Ordre CFRDJ).
ooo00ooo
FICHE MU06 - Compositeurs de musique baroque concernant saint Joseph (XVII-XVIIIèmes siècles)
M. Christian Gaumy nous avertit : La discographie disponible en France concernant saint Joseph est assez sommaire ? Il n’y a pas actuellement de recensement scientifique concernant les musiques baroques composées en l’honneur de saint Joseph ( hymnes, motets, cantates, cantatilles, oratorios, litanies, laudi etc..). Voici des références telles qu’elles ont été présentées au cours du 1er Symposium du CFRDJ à Cotignac (juin 2008). Voir les Actes de ce 1er Symposium – pages 77-79.
Compositeur : Giovanni Paolo COLONNA ( 1637-1695)
Type d’œuvre : Oratorio
Titre : Il transito di San Giuseppe (Bologne 1678)
Interprète : Ensemble les Nations – Maria Luisa Baldassari
Réf. –Tactus 2 CD TC 630391
Compositeur : Giacomo Antonio PERTI ( 1661-1756)
Type d’œuvre : Cantate
Titre : Cantate morali e spirituali – Opus 1 (Bologne 1688) – Cantate per san Giuseppe
Pour soprano, alto et cordes.
Interprète : Solisti della Capella di San Petronio – Sergio Vartolo
Réf. : Bongiovanni 2 CD GB 5061-2
Compositeur : Antonio CALDARA (1670-1736)
Type d’œuvre : Messe
Titre : Missa Solemnis Laetare (19 mars 1729)
Réf. :Hohe Messe in der Wiener Hofburg – Philips 422997-2
Interprète : Chœur des Petits chanteurs de Vienne
– Chorus Viennensis – Capella Caldara – Uwe Christian Harrer
Compositeur : Heinrich Ignaz BIBER (1644-1704)
Type d’œuvre : Litanies
Titre : Litaniae de santo Josepho (Cathédrale de Salzbourg c. 19 mars 1692/1696
Interprète : Cantus Cölln – Concerto Palatino – Dir. Konrad Junghänel
Réf. : Harmonia Mundi (Collection Musique d’abord) HMA 1951667
Jusqu’à ce jour, c’est l’œuvre musicale connue, la plus éblouissante consacré à saint Joseph. Elle a été découverte et enregistrée en 1998.
Polyphonies Corses
Titre : Cor’ di memoria
Œuvre choisie pour le symposium : laude à san ghjiseppu (XVIIIème siècle)
Interprète : Tavagna
Réf. : RCA Victor 7432 1440632
Que Dieu te protège, Joseph
Epoux de notre divine
Mère et Reine
Universelle.
Saint sans égal
Elu pour le grand mystère
D’avoir un Dieu soumis
A tes commandements.
Et dans la foule bienheureuse
On vit en compagnie
Avec Jésus, avec Marie
Avec toi, Joseph !
Et que toujours soit loué
Joseph protecteur,
Notre avocat.
Chants Syriaques
Titre : Ô Saint Joseph
Interprète : Ghada Shbeir
Réf. : Jade 699655 – 2
C’est une hymne de prière et d’espérance à saint Joseph afin qu’il intercède pour nous auprès de Jésus. Cette hymne est chantée en arabe.
Ce travail, devant le désert actuel concernant la musicologie joséphaine, est à compléter. Nous espérons pour notre part, conclut M. Christian Gaumy, avoir l’aide de musicologues, de musiciens, de responsables de labels discographiques de tous les pays pour poursuivre notre recherche.
Voici les quelques mots que saint Joseph a dits en provençal à Cotignac, le 7 juin 1660, vers 13 h 00 à un jeune berger de 22 ans, Gaspar Ricard : Iéu siéu Jousé ; enlevo-lou e béuras ( Je suis Joseph ; enlève la pierre et tu boiras. Ces mots peuvent-ils inspirer les grands compositeurs d’aujourd’hui comme les français Thierry ESCAICH, Nicolas BACRI, Eric TANGUY et quelques autres !
Note : Ce texte est extrait du livre des Actes du 1er Symposium du CFRDJ sur Saint Joseph – Cotignac, 7 et 8 juin 2008 – Contact : CFRDJ – Maison Saint-Joseph – 26400 ALLEX. – Voir présentation sur ce site in : PUBLICATIONS – Prix : 15 € (port compris).
Photo : Chapelle N-D de Pitié (XVIème) – LONGNY au PERCHE (61) – Vitrail de F. HAUSSOIRE (Reims 1872) chœur – Présentation au Temple - Enregistrée sous la référence copyright CFRDJ - FR010CFRDJ0014.jpg – poids : 2,5 mégas. Contact : CFRDJ – Maison Saint-Joseph – 26400 ALLEX – Copyright :
Tranvouez-CFRDJ – Frais d’envoi par couuriel : 5 € ( Chèque à l’ Ordre CFRDJ).
ooo00ooo
FICHE MU 06 - Dieu et Joseph parient ! Texte et musique de Sor Juana Inès do la Cruz.
joli texte de Sor Juana Inès do la Cruz (1648-1695), au Mexique, nous invite à une méditation émerveillée de Dieu et de Joseph à propos de Marie. C’est poétique et étonnant. Nous le donnons dans les versions espagnole et française.
M. Gaumy écrit ceci : Texte et musique confirment bien l’originalité sud-américaine de la dévotion flamboyante envers saint Joseph. Voici le texte du dernier grand poète du siècle d’or espagnol, parmi les grands écrivains de langue castillane de tous les temps, selon Octavio Paz. (Actes du 1er Symposium- Cotignac, Titre I, p. 76-77 qui publie la traduction française de Michel Wissmer).
Refrain
Dios y Josef apuestan. Dieu et Josephparient.
¿ Qué ? ¿ Qué ? ¿ Qué ? Comment ? CommenComment ?
Oigan a Dios, oigan, Ecoutez Dieu, écoutez,
Oigan a Josef, Ecoutez Joseph,
Que aunque es hombre car bien qu’il ne soit qu’un homme
se pone a cuentas con El ; il parle avec Lui ;
y no sé cuál alcanza, et je ne sais qui des deux l’emporte,
pero sólo sé mais je sais seulement
que Dios gusta de que
lealcanceJoseph qu'ilplaît à Dieu
que Joseph se mesure à lui
¿Qué ?¿Qué ?Que? CommentComment ?Comment ?
Que aunque es hombre, Que bien qu’il ne soit qu’un homme
se pone a cuentas con El. Il parie avec Lui.
Coplas Couplets
Dios y Josef parece Il paraît que Dieu et Joseph
Que andan a (a) puestas parient à propos de
sobre cuál ejecuta qui offrira la plus grande preuve
mayor fineza. De son amour.
Dios le dice : yo te hago Dieu lui dit : je te fais
Feliz esposo l’heureux époux de celle
De la que aclaman Reina que les chœurs célestes
Los altos coros. Appellent Reine.
Josef dice : yo pago Joseph dit : je parie
con que a esa mesma que je garde demoiselle
Señora, aunque es casada cette dame
guardo doncella. Pourtant mariée.
Dios le dice : ese obsequio Dieu lui dit : pour cet hommage,
Es bien te premie, il est bon que je te récompense :
Con que, después del parto, c’est ainsi qu’elle restera toujours
Virgen te quede. Vierge, malgré l’accouchement.
Yo de tener progenie Moi j’ai voulu me priver
Quise privarme d’avoir des enfants
Para que tύ tuvieses afin que toi tu aies
Virgen por Madre. Une Vierge pour Mère.
Yo para compensare Moi pour te remercier
Ese servicio de cet honneur,
Hice que tener puedas j’ai fait en sorte que tu puisses
A Dio por hijo. Avoir Dieu pour fils.
Yo te dỉ para Madre Je t’ai donné ma propre Epouse
Mi misma Esposa ; pour Mère ;
Yo, para esposa tuya et moi je t’ai donné ma propre
Mi Madre propria. Mère pour Epouse.
Luego ninguno alcanza Finalement personne ne gagne
Pues en la cuenta puisqu’en faisant les comptes
Tanto vale la paga le paiement vaut
Como la deuda. Autant que la dette.
Notes :
Titre : Sor Juana Inès do la Cruz, le phoenix du Mexique
Musique : Antonio Duron de la Mota (1675-1736), maître de chapelle de la Cathédrale de SUCRE (Bolivie)
Interprète : Ensemble Elyma – Gabriel Garrido. –
Réf : K 617 K617106
Enregistrée sous la référence copyright CFRDJ - FR011CFRDJ0029.
ooo00ooo
Fiche MU04 - Hymne byzantin (après 1er Cathisme), chant byzantin, envoyé et présenté par M. Christian Gaumy.
Joseph fut saisi de crainte en contemplant le mystère qui surpasse toute nature.
Ses pensées se dirigèrent vers la toison couverte de rosée, le buisson non consommé par le feu, et la tige florissante d’Aaron : O Mère de Dieu, qui avez conçu sans semence.
L’épouse et l’ange gardien ont témoigné devant les prêtres et ont crié :
« Une vierge a enfanté et elle est demeurée vierge ! »
On retrouve cette hymne de Noël de l’Eglise byzantine chantée en Serbie dans le récent CD intitulé Divna « L’âme du chant orthodoxe ».
Divna Ljubojevic est actuellement une des sommités du chant orthodoxe, et son concert à Paris, à Saint Gervais, en novembre 2010, a remporté un très vif succès.
On retrouve cette hymne sur un CD qui vient de paraître chez Jade.
ooo00ooo
chiudi gl’occhi al canto mio,
dorme l’uomo e veglia Dio,
per amor non dorme amore.
Traduction :
Dors l’enfant, dors mon cœur,
ferme les yeux à mon chant,
l’homme dort et Dieu veille,
par amour, il ne dort pas, l’amour.
Cette berceuse de saint Joseph à l’Enfant Jésus pour voix de basse et ensemble de cordes est l’une des rares berceuses chantées par Joseph dans toute la musique européenne. Elle est sans doute la plus belle. Elle est extraite d’une Cantate de Noël, La Veglia (La Veillée) écrite à Naples en 1674 par le compositeur napolitain Cristofaro Caresana (1640 – 1709). On la
ooo00ooo
Ce cantique de Noël consacré à Joseph est l’un des très rares en langue allemande. Le texte et la musique datent du XIVe siècle. Il a été repris dans l’Eglise luthérienne par Erhard Bodenschatz (1576 – 1636). Aussitôt, il est devenu l’un des plus célèbres. On le trouve dans le CD Weihnachtslieder Thomanerchor Leipzig Carus 83440.
Ce célèbre choral a été intégré dans l’Oratorio « La Naissance du Christ »(1894) de Heinrich von Herzogenberg (1843-1900) sous forme de duo pour soprano et basse. CD CPO 777211-2
Heinrich Kaminsky (1886 – 1946) l’a repris dans son recueil de « chants sacrés » de 1928.
CD OEHMS OC 608.
1. Joseph, lieber Joseph mein
hilf mir wiegen mein Kindelein ;
Gott, der will dein Lohner sein
im Himmelreich der Jungfrau Sohn Maria
Chorus
Er ist erschienen am heut’gen Tag
Am heut’gen Tag in Israel :
Der Maria verkündigt ist
Durch Gabriel
Eya,eya.
Jesum Christ hat uns geborn Maria.
Joseph
2. Gerne, liebe Muhme mein,
helf ich dir wiegen dein Kindelein
Gott, der müsse mein Lohner sein
im Himmelreich, der Jung frau Sohn Maria
Chorus
First attendant
3. Nun freu’dich, du christlich Schar !
Der himmelische Koenig klar
Nahm die Menschheit offenbar
Den uns gebar die reine Magd Maria.
Chorus
Second attendant
4. O ew’gen Vaters ew’ges Wort
Wahr Gott, wahr Mensch, der Tugend Hort
In Himmel und Erde hie und dort
Die gülden Pfort, die aufgetan Maria
Chorus
Third attendant
5. Uns erschien Emanuel,
wie uns verkünet Gabriel,
und bezeugt Ezechiel :
Du Mensch ohn’Fehl’, dich hat gebor’n Maria
Chorus
Fourth attendant
6. Ew’gen Vaters ew’ges Wort
wahrer Gott, der Tugend Hort
irdisch hier, in Himmel dort
der Seelen Pfort, die uns gebar Maria.
Chorus
Full (or The four attendants)
7. Süsser Jesu, auserkor’n,
weisst wohl, dass wir war’n verlor’n :
Stille deines Vaters Zorn
Dich hat gebor’n die reine Magd Maria
Chorus
8. Himmlisch’König, o grosser Gott,
Leidest in der krippen Not.
Machst die Sünder frei vom Tod,
Du englisch’Brot, das uns gebar Maria.
Chorus
Joseph, my dear Joseph,
help me rock my little child,
God, who will recompense you
in heaven,
is the Virgin Mary’s child.
Oh yes, yes!
The Virgin has given birth to God
whom the divine mercy willed.
Now sing all together,
sing to the newborn king,
saying with devout voice,
“Glory be to Christ our babe!”
Today the one whom Gabriel predicted
has appeared in Israel,
has been born king.
XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX
Joseph, mon cher Joseph
Aide-moi à bercer mon doux enfant,
Dieu, qui te récompensera
Dans le ciel,
C’est l’enfant de la Vierge Marie.
Refrain
Oh Oui, oui !
La Vierge a donné naissance à Dieu
Que la divine miséricorde a choisi.
Maintenant, chantons tous ensemble
Chantons le Roi nouveau-né,
Proclamant avec des voix priantes :
Gloire au Christ, notre Bébé !
Aujourd’hui, Celui que Gabriel a annoncé
Est apparu en Israël
Né comme Roi d’Israël !
ooo00ooo
Fiche MU01 – Le carol du cerisier, communiqué et introduit par M. Christian GAUMY, référent culturel du CFRDJ
Les paroles de ce Noël anglais du XVème siècle sont parmi les plus belles de ce que j’ai pu lire. Il est extrait du Jeu de Conventry qui remonte à 1400. Le carol est devenu de suite très célèbre dans tout le monde anglo-saxon, Australie et Amérique du Nord y compris.
Joseph, dans sa jeunesse,
Était un beau jeune homme,
Il courtisait la Vierge Marie,
Reine de la Galilée
Un jour que Joseph et Marie
Se promenaient,
Ils virent des pommiers et des cerisiers
Chargés de fruits.
Et Marie dit à Joseph
D’une voix douce et légère :
Joseph cueille des cerises pour moi,
Car je suis enceinte.
Joseph se mit en colère,
En colère il se mit :
Que le père du bébé
Les cueille dons pour toi !
Alors le Seigneur Jésus parla
Depuis le sein de sa mère :
Incline-toi bien bas, cerisier,
Pour que la mère puisse en cueillir
quelques unes.
Le cerisier s’inclina profondément,
Jusqu’au sol.
Et Marie cueillit des cerises
Sous le regard stupéfait de Joseph.
Alors Joseph fit asseoir Marie
Sur son genou droit.
Il pleura : Ô Seigneur, pardonne-moi
Pour ce que j'ai fait
****
When Joseph was a young man,
A young man was he,
He courted Virgin Mary,
The Queen of Galilee.
As Joseph and Mary
Were walking one day,
Her is apples and cherries
Enough to behold.
Then Mary spoke to Joseph
So meek and so mild :
Joseph, gather me some cherries,
For I am with child.
Then Joseph flew in angry,
In angry he flew :
Let the father of the baby
Lord Jesus spoke a few words ,
All down unto them :
Bow low down, low down, cherry tree,
Let the mother have some.
The cherry tree bowed low down,
Low down to the ground,
And Mary gathered cherries
While Joseph stood around.
Then Joseph took Mary
All on this right knee,
He cried : O Lord, have mercy
For what have I done.Gather cherries for you.
****