MUSICOLOGIE

 

 

FICHE MU10 -  Jan Dismas ZELENKA (1679 – 1745)  : Missa Sancti Josephi  (Dresde 19 mars 1732 )

 

Zelenka est le dernier des grands compositeurs de l’époque baroque qui vient d’être découvert depuis trois décennies. D’origine tchèque, il a fait toute sa carrière musicale à la Cour de Dresde. Plus on prend connaissance de son œuvre, plus on est rempli d’admiration autant que pour l’œuvre de J.S. Bach.

Vient de paraître récemment la « Missa Sancti Josephi », l’une des quelques 20 messes qui nous restent de ce compositeur. Elle date du 19 mars 1732, à la demande de la Sérénissime Princesse de Dresde, Marie-Josèphe , à l’occasion de la fête patronale de saint Joseph et de sa propre fête.

Tout l’ordinaire de cette messe est écrit dans le style le plus moderne de l’époque et le Propre est chanté en grégorien. N’hésitons pas à dire que c’est l’une des plus belles œuvres musicales d’une part du XVIIIe siècle, d’autre part consacrées à saint Joseph. Elle pourrait inaugurer, près de 280 ans après sa création, ce grand retour que connaît notre époque à saint Joseph.

Souhaitons que les oreilles des exégètes et des théologiens d’aujourd’hui reconnaissent la grandeur de cette œuvre et lui réservent dans leurs méditations la meilleure place, autant par exemple que la belle prière de  Saint Jean Eudes.

Il est juste et heureux que ce soit un ensemble tchèque qui nous la livre pour la première fois depuis 1732 avec une ferveur propre aux croyants de l’Europe de l’Est et du Centre.

Ce CD est accompagné en couverture d’une des plus belles sanguines de la « Tête de saint Joseph » par Federico Barocci (XVIIe siècle), sanguine qui se trouve au Palais des Beaux-Arts de Lille.

Tout ami de saint Joseph ne peut faire fi de cette œuvre musicale majeure et du portrait de Barocci qui l’accompagne.

Christian GAUMY

 

Références : Compositeur : Jan Dismas ZELENKA (1679 – 1745)

Titre : Missa Sancti Josephi  ZWV14 (Dresde 19 mars 1732 )

Interprètes : Ensemble Inégal, Prague Baroque Soloists, Direction Adam Viktora

Réf : CD NIBIRU 01532231

Photo :

Saint Joseph selon le procédé dit « sanguine » par Barocci. Ce procédé est un dessin au crayon d’hématite rouge.

 

 

ooo00ooo

 

 


 

 

 

 

Fiche MU09 – Musique sacrée à la Basilique Saint-Joseph de Grenoble, dont une composition pour les Litanies de Saint Joseph par Bruno Charnay.

 

Bruno Charnay est titulaire des Grandes Orgues de la Basilique Saint-Joseph de Grenoble. Dans le cadre du renouveau du culte de saint Joseph à la Basilique Saint-Joseph de Grenoble, ces Grandes Orgues et un Chœur prennent leur place, notamment pour la Solennité du 19 mars depuis 2009.

 

Les Grandes Orgues

La Basilique Saint-Joseph de Grenoble abrite de grandes orgues construites par la maison lyonnaise Ruche en 1943. Cet instrument comporte 37 jeux dont 23 réels (complétés au fur et à mesure des tranches de travaux). Ils sont répartis sur 3 claviers et un pédalier. Il a été réharmonisé dans le style néo-classique en 1974 par Charles Meslé, de la même maison Ruche.

 

Des restaurations ont eu lieu et sont encore en cours pour donner réellement à cet orgue la composition initialement prévue en 1943.  

 

La première tranche, menée de septembre 1997 à mars 1998 a permis de remettre à neuf la partie pneumatique de la transmission, un accord complet, un complément de deux rangs pour le Plein-Jeu du Récit et le traitement des boiseries.

 

La seconde tranche, démarrée en août 2003, a permis d’ajouter les jeux manquant encore au pédalier et remplacer la transmission de plus de 60 ans de bons et loyaux services par une transmission numérique.

 

La troisième tranche a permis d’ajouter les trois jeux manquant encore au clavier, afin de donner à l’instrument la composition initialement prévue.

 

Cet instrument de musique sacrée est évidemment à l’honneur dans le renouveau du culte de saint Joseph à la Basilique Saint-Joseph de Grenoble. Il est un bon et loyal serviteur  de la beauté de la musique priante que nous proposons pour la Solennité du 19 mars.

 

 

Les Litanies de Saint-Joseph

 

Sur ce plan musical qui est ma spécialité, je note les premiers pas faits depuis 2009. Pour l’usage de notre Basilique, j’étais à la recherche d’une musique des Litanies de Saint-Joseph en Français. N’ayant rien trouvé, j’ai composé une musique qui a été favorablement reçue et à laquelle l’assemblée s’est associée très facilement. Je propose sa diffusion par la mise à disposition sur le site du CFRDJ qui m’accueille.

 

Le texte a été approuvé par saint Pie X en 1909. Comme je l’ai déjà mentionné, j’ai été amené à proposer une musique qui puisse facilement être adoptée par une assemblée.

 

 

 

 

 

 

FICHE MU 08 -Saint Joseph, le « Très oublié » de la Sainte Famille dans les musiques sacrées occidentale et orientale, par Christian GAUMY 

 

Cette conférence a été donnée par M. Christian Gaumy, lors du 10ème Symposium International sur Saint Joseph, à Kalisz (Pologne), du 27 septembre au 4 octobre 2009. Il l’a dédiée à la Communauté polonaise du Carmel Saint-Joseph près de Reykjavik (Islande). Le texte garde la tonalité d’une causerie.

 

 

PREAMBULE

 

De la musique avant toute chose,…Et tout le reste est littérature.  (Paul Verlaine)

Quel malin génie me pousse à ajouter exégèse, théologie et autres … !

Regardez la statuaire, la peinture et autres formes d’art visuel, et tout particulièrement ce célèbre sanctuaire polonais où tout est dirigé vers le tableau miraculeux : Saint Joseph est partout, visuellement parlant. Il y a pléthore.

De ce fait, on pourrait s’attendre à ce que saint Joseph, tant de fois figuré dans la moindre chapelle ou sur tant de tableaux célèbres au cours des siècles, ait à un certain degré de qualité inspiré les compositeurs et les musiciens. Or il n’en est rien. Pourquoi cette absence dans l’art sonore ? Pourquoi la figure de Joseph est-elle pratiquement ignorée du domaine musical ? Cela demeure un mystère. Je ne parviens toujours pas à en découvrir la signification dans le domaine de la joséphologie.

Saint Joseph sait bien que depuis près de dix ans, je m’attèle à cette recherche musicale ; ce symposium me permet de vous soumettre ce questionnement  et de faire appel, pour avancer, à votre érudition bien sûr, votre curiosité et vos oreilles.

 

SAINT JOSEPH, patron de notre temps dans la musique religieuse

 

Mon propos est de vous signaler les rares œuvres qui surpassent le « tricotage musical » qui souvent a eu lieu. Vous qui représentez les nationalités venues de tant de pays, pourquoi cette absence ? J’aborde ici le thème de ce symposium international sous l’angle musical : Saint Joseph, patron de notre temps, dans la musique religieuse


Désert sonore !


Prenons les « non-exemples » d’œuvres à saint Joseph à travers quelques pays européens : en France, on ne trouve pratiquement rien ; en Pologne, rien de Pékiel à Penderecki, à ma connaissance ; en Italie, rien de Palestrina à Lorenzo Perosi, rien sinon quelques oratorios de qualité moyenne sur la mort de Joseph, thème non musical et peu approprié à la personnalité de Joseph.

En Allemagne, pourrait-on me signaler quelques œuvres de qualité (archives musicales de Hambourg en particulier à l’époque baroque) ?

Les églises orthodoxes des pays du Centre et de l’Est de l’Europe, du Moyen-orient, ne célèbrent pas musicalement Saint Joseph. Le Mont Athos le dédaigne parce que Saint Joseph n’est que le « Gardien de la Vierge ». Seules, les Eglises coptes, égyptienne et éthiopienne, lui accordent quelque crédit.

 

Quelques titres enfin !


Au milieu de ce désert sonore, j’ai cependant repéré deux chefs-d’œuvre ; j’en évoquerai un troisième à la fin de cette présentation.

  • D’une part, en Occident, un office monastique du XIIIe siècle venant de Liège, consacré entièrement à Saint Joseph : c’est une réelle merveille de plain-chant et de textes.

 

Mais, chers amis, est-ce vraiment satisfaisant ? Le sanctuaire de Kalisz n’est-il pas à même de susciter quelques œuvres de qualité ?


Epoque contemporaine


Abordons  maintenant l’époque contemporaine.

Car nous voulons la Nuance encor’,

Pas la Couleur, rien que la Nuance !

Oh ! La nuance seule fiance

Le rêve au rêve et la flûte au cor !

Paul Verlaine

 

Laissez-moi encore, comme le dit le grand Verlaine, « faire quelques nuances » en ce qui concerne la musique du XIXe siècle et ajouter « la flûte au Cor » : méritent en effet d’être cités ici l’oratorio de Berlioz intitulé « L’Enfance du Christ »  et un petit motet de Gabriel Fauré. Je pourrais même ajouter des œuvres signalées auparavant dans ma communication du 8 juin 2008 à Cotignac que l’on peut consulter sur internet (voir fiche MU06)..

N’oublions pas non plus la qualité des chants traditionnels populaires en Corse (Bastia notamment), en Sardaigne, dans l’Italie du Sud et en Sicile. Qu’en est-il de la Croatie, de l’Ile de Malte, de l’Ile de Chypre, voire de l’Asie du sud-est comme de l’Afrique noire ou de Madagascar ? Je ne sais.

Dans les Pastorales comme dans les Cantates et les oratorios de Noël, Joseph est mystérieusement absent : ainsi, dans les Pastorales de M.H. Charpentier, les Cantates de A. Scarlatti et l’Oratorio de Noël de J.S. Bach.

Considérons à titre d’exemple l’Oratorio de J.C.F. Bach, « L’Enfance du Christ » (1773) : il s’agit d’un oratorio de la Nativité en trois parties : l’Annonciation, la Nativité, La gloire céleste de Jésus. La distribution des rôles y est la suivante : soprano (l’Ange), l’alto (Marie), un ténor (le second berger), une basse (le premier berger, Siméon), chœur et orchestre. Quant à Joseph, on le cherche en vain ! On s’attendrait presque à ce que le bœuf et l’âne aient un rôle chanté, mais Joseph  est une fois de plus occulté !

Dans la musique du XXe siècle et de ce début du XXIe, malheureusement, cette absence est encore plus flagrante. Les Litanies à saint Joseph de l’Eglise universelle du 18 mars 1909, qui ont pour auteurs un cardinal espagnol et un cistercien français, n’ont pas inspiré de grands compositeurs.

Puisque nous sommes en Pologne, je m’étonne que Gorecki qui a su rendre hommage à Jean-Paul II en 1987 en composant un motet intitulé « Totus Tuus » n’ait pas pensé à rendre le même hommage à l’époux de Marie ! Paraphrasons la devise de Jean-Paul II pour dire « Totus tuus sum, Joseph ! ».

Cette absence sonore unanime rejoint le crédit peu aimable accordé à Joseph par Guy de Maupassant dans sa surprenante et virulente nouvelle « Nos Anglais »(1885)!

Mettons plutôt en valeur la doxologie du Magnificat de Penderecki, qui dure près de vingt minutes : un des passages les plus bouleversants de toute la musique religieuse. C’est un long cri de douleur, de souffrances jeté à la face de Dieu : quel modèle pour d’éventuelles compositions en l’honneur de saint Joseph !

Essayons plutôt d’être constructifs et devant le désert auquel j’ai fait allusion de considérer que peut-être, notre temps nous offre enfin cette chance de combler cette lacune sonore bi-millénaire en l’honneur de Saint Joseph. Cela rejoint le thème de notre Symposium. Mettons à profit cette rencontre internationale pour faire appel à tous les grands compositeurs des pays que nous représentons.

 

Thomas d’Aquin ne dit-il pas : La Musique nous porte à Dieu par défaut de Vérité, jusqu’au jour où Lui-même nous éblouira par excès de Vérité

 

Peut-on se permettre, dans cette intervention, un peu de légèreté ? Récemment, j’ai revu deux films américains (1992 et 1993) intitulés « Sister Act » que je surnomme « Sœur Alléluia ». Cette moniale sauve sa communauté et le collège franciscain de la ville de San Francisco uniquement grâce à la musique et au chant choral ; elle dirige des motets mariaux qui attirent les foules.

 

Propositions à d’éventuels compositeurs

 

Aussi ai-je à proposer aux compositeurs d’aujourd’hui et de demain quelques textes qui méritent la considération musicale en l’honneur de Saint Joseph :

  • En premier lieu, les Litanies de  l’Eglise Universelle (1909).

 

Vous en trouverez un autre pour le premier Nocturne des matines du même jour dans les Actes du Premier Symposium français à Cotignac en Juin 2008. Je conjure nos amis du monde hispanophone de mettre en avant ces superbes poèmes car ils demeurent jusqu’à ce jour délaissés.

Ainsi, à travers ces textes et quelques autres que je ne peux citer aujourd’hui, les églises occidentales et orientales sont-elles présentes pour de futures compositions.

Seule la musique peut concrétiser le rêve et le silence de Joseph. Par exemple, dans un oratorio allemand récent sur l’Abbé Franz Stock, donné en la Cathédrale de Chartres en 1998 pour le cinquantième anniversaire de sa mort, cette grande figure allemande est personnalisée par le violoncelle solo.

 

Pour finir, je laisse le dernier mot au plus grand des écrivains mystiques français du XXe siècle, Robert de Langeac (1877-1947) dont la langue française est l’une des plus parfaites du siècle dernier : Ecoutez le chant des âmes silencieuses inconnues qui aiment le Bon Dieu autant qu’elles peuvent et savent le lui dire sans bruit de paroles, par le seul battement de leur cœur tout de flamme et de feu.  Il résonne sans cesse dans cette immensité.Que votre chant d’amour vienne s’unir aux leurs, à celui de Marie, de Joseph, des Anges et des Saints.

 

Comme l’écrivait J.S. Bach à l’en-tête de ses compositions : Soli Deo Gloria !

 AUDITION

 

Mais il est temps de vous faire entendre un Villancico de Noël du Padre Antonio Soler (1729-1783) interprété par l’Escolania et la Capella du monastère bénédictin de Santa Cruz del Valle de Los Caidos. Ce mélange de musique populaire et de musique savante avec un texte de qualité est une merveille. Saint Joseph est interprété par une voix de garçon soliste alto : dix minutes de bonheur que j’aurais aimé présenter aux « Rossignols de Poznan ».

Une autre fois, peut-être au cours de ce Symposium, je vous présenterai le Villancico pour deux soprani garçons solistes, un alto garçon soliste, un double chœur à sept voix et orchestre, intitulé « Silencio » du Padre Josep Antoni Marti (1719-1763), moine de l’Abbaye de Montserrat en Catalogne, qui décrit le silence de Joseph. Pour moi, ce villancico reste jusqu’à ce jour la plus belle œuvre musicale de l’Occident écrite pour Saint Joseph.

Si la première de ces œuvres rend plus accessible, plus intérieure encore, la douceur mystérieuse de Joseph, la flamboyance de la seconde, portée à son paroxysme impressionne et rend hommage à la grandeur de Joseph.

 

                                                                          Christian GAUMY

 

 

ooo00ooo

 

 



 

 

FICHE MU 07 – Deux personnes en chemin ! par Albert Perrier

 

Contemplant FICHE les deux annonces faites à Joseph et à Marie, il m’est venu  l’intuition du cœur que si l’on a écrit et chanté La première en chemin, Marie, l’on pouvait  aussi écrire des paroles sur Le second en chemin, Joseph et les chanter sur le même air du chant à Marie.

Cela s’est fait pour la première fois sur le chemin qui mène de Notre-Dame de Grâces, lieu de présence de Marie,  au Bessillon, lieu d’apparition de saint Joseph, le 7 juin 1660. Nous l’avons chanté et médité, nous-mêmes en chemin, ce 7 juin 2010.

Les phrases qui précédent les divers couplets aident à souligner le sens des démarches de Joseph.

 

Marie et Joseph en leur couple                                             

 

Le second en chemin, Joseph tu nous entraines             

A risquer notre « oui » aux imprévus de Dieu

Et voici, tu accueilles Celle qui t’est donnée,

Marie, Mère de Dieu en son humanité.  

Marche avec nous, Joseph, sur nos chemins de foi,

Ils sont chemins vers Dieu, ils sont chemins vers Dieu.   

 

Marie, Joseph et leur Enfant Jésus

 

Le second en chemin, Joseph, tu chemines

Avec Marie près de Jésus, l’Enfant-Dieu.

Et son cœur vous doit tout, en son humanité,

Etant à Nazareth votre Enfant Bien-aimé.

 

Marche avec nous, Joseph, aux chemins de l’écoute,

Ils sont chemins vers Dieu, ils sont chemins vers Dieu.

 

Joseph, fils de David

 

Le second en chemin, Joseph, en ta mission

Avec ton nom : Fils de David, en vérité !

Bientôt, comme toi, tout en compassion,

Jésus entendra : Fils de David, prends pitié !

 

Marche avec nous Joseph aux chemins de promesse,

Ils sont chemins vers Dieu, ils sont chemins vers Dieu.

 

Joseph aux chemins difficiles                         

Le second en chemin, brille ton espérance

Dans ton cœur attentif à tout le quotidien !                  

Heureux toi qui crois d’une absolue confiance ;

En silence, tu assures le service qui est tien.

 

Marche avec nous, Joseph, aux chemins d’espérance,

Ils sont chemins vers Dieu, ils sont chemins vers Dieu.

 

Joseph, protecteur de l’Eglise

 

Le second en chemin avec l’Eglise en marche,

Comme son protecteur, appelle sur elle l’Esprit !

En ce monde aujourd’hui, assure notre marche :

Que grandisse l’accueil du Seigneur Jésus-Christ !

 

Marche avec nous, Joseph, aux chemins de ce monde,

Ils sont chemins vers Dieu, ils sont chemins vers Dieu.

 

 

Statues traditionnelles de nos églises

 

(En première page) : Saint-Joseph et l’Enfant en l’église Saint-Malo de PHILY (35) enregistrée sous la référence FR010CFRDJ0004.jpg (très basse résolution)

 

(En seconde page ) : Saint Joseph et l’Enfant en la Basilique Notre-Dame de Paradis à HENNEBONT (56) enregistrée sous la référence : FR010CFRDJ0010.jpg  – poids : 5,25 mégas. 

Contact : CFRDJ – Maison Saint-Joseph – 26400  ALLEX – Copyright : Tranvouez-CFRDJ – Frais d’envoi par courriel : 5 € ( Chèque à l’ Ordre CFRDJ).

 

 

ooo00ooo

 

 


 

 

 

FICHE MU06           -  Compositeurs de musique baroque concernant saint Joseph (XVII-XVIIIèmes siècles)

 

M. Christian Gaumy nous avertit : La discographie disponible en France concernant saint Joseph est assez sommaire ? Il  n’y a pas actuellement de recensement scientifique concernant les musiques baroques composées en l’honneur de saint Joseph ( hymnes, motets, cantates, cantatilles, oratorios, litanies, laudi etc..). Voici des références telles qu’elles ont été présentées au cours du 1er Symposium du CFRDJ à Cotignac (juin 2008). Voir les Actes de ce 1er Symposium – pages  77-79.

 

Compositeur : Giovanni Paolo COLONNA ( 1637-1695) 

Type d’œuvre : Oratorio

Titre : Il transito di  San Giuseppe (Bologne 1678)

Interprète : Ensemble les Nations – Maria Luisa Baldassari

Réf. –Tactus 2 CD TC 630391

 

Compositeur : Giacomo Antonio PERTI ( 1661-1756)

 

Type d’œuvre :  Cantate

Titre : Cantate morali e spirituali – Opus 1 (Bologne 1688) – Cantate per san Giuseppe

Pour soprano, alto et cordes.

Interprète : Solisti  della  Capella di San Petronio – Sergio Vartolo

Réf. : Bongiovanni 2 CD GB 5061-2

 

Compositeur : Antonio CALDARA (1670-1736)

 

Type d’œuvre : Messe

Titre : Missa Solemnis Laetare (19 mars 1729)

Réf. :Hohe Messe in der Wiener Hofburg – Philips 422997-2

Interprète : Chœur des Petits chanteurs de Vienne

– Chorus Viennensis – Capella Caldara – Uwe Christian Harrer

 

Compositeur : Heinrich Ignaz BIBER (1644-1704)

 

Type d’œuvre : Litanies

Titre : Litaniae de santo Josepho (Cathédrale de Salzbourg c. 19 mars 1692/1696

Interprète : Cantus Cölln – Concerto Palatino – Dir. Konrad Junghänel

Réf. : Harmonia Mundi (Collection Musique d’abord)  HMA 1951667

 

Jusqu’à ce jour, c’est l’œuvre musicale connue, la plus éblouissante consacré à saint Joseph. Elle a été découverte et enregistrée en 1998.

Polyphonies Corses

 

Titre : Cor’ di memoria

Œuvre choisie pour le symposium : laude à san ghjiseppu (XVIIIème siècle)

Interprète : Tavagna

Réf. : RCA Victor 7432 1440632

 

Que Dieu te protège, Joseph                                             

Epoux de notre divine

Mère et Reine

Universelle.

 

Saint sans égal

Elu pour le grand mystère

D’avoir un Dieu soumis

A tes commandements.

 

Et dans la foule bienheureuse

On vit en compagnie

Avec Jésus, avec Marie

Avec toi, Joseph !

 

Et que toujours soit loué

Joseph protecteur,

Notre avocat.

 

Chants Syriaques

 

Titre : Ô Saint Joseph

Interprète : Ghada Shbeir

Réf. : Jade 699655 – 2

 

C’est une hymne de prière et d’espérance à saint Joseph afin qu’il intercède pour nous auprès de Jésus. Cette hymne est chantée en arabe.

 

Ce travail, devant le désert actuel concernant la musicologie joséphaine, est à compléter. Nous espérons pour notre part, conclut M. Christian Gaumy, avoir l’aide de musicologues, de musiciens, de responsables de labels discographiques de tous les pays pour poursuivre notre recherche.

Voici les quelques mots que saint Joseph a dits en provençal à Cotignac, le 7 juin 1660, vers 13 h 00 à un jeune berger de 22 ans, Gaspar Ricard : Iéu siéu Jousé ; enlevo-lou e béuras ( Je suis Joseph ; enlève la pierre et tu boiras. Ces mots peuvent-ils inspirer les grands compositeurs d’aujourd’hui comme les français Thierry ESCAICH, Nicolas BACRI, Eric TANGUY et quelques autres !

Note :  Ce texte est extrait du livre des Actes du 1er Symposium du CFRDJ sur Saint Joseph – Cotignac, 7 et 8 juin 2008 – Contact : CFRDJ – Maison Saint-Joseph – 26400  ALLEX. – Voir présentation sur ce site in : PUBLICATIONS – Prix : 15 € (port compris).

Photo : Chapelle N-D de Pitié   (XVIème) – LONGNY au PERCHE (61) – Vitrail de F. HAUSSOIRE (Reims 1872) chœur – Présentation au Temple - Enregistrée sous la référence copyright CFRDJ - FR010CFRDJ0014.jpg – poids : 2,5 mégas.  Contact : CFRDJ – Maison Saint-Joseph – 26400  ALLEX – Copyright :

Tranvouez-CFRDJ – Frais d’envoi par couuriel : 5 € ( Chèque à l’ Ordre CFRDJ).

 

 

ooo00ooo

 

 


 

 

FICHE MU 06          -  Dieu et Joseph parient ! Texte et musique de Sor Juana Inès do la Cruz.

 

 

joli texte de Sor Juana Inès do la Cruz (1648-1695), au Mexique, nous invite à une méditation émerveillée de Dieu et de Joseph à propos de Marie. C’est poétique et étonnant. Nous le donnons dans les versions espagnole et française.

 

M. Gaumy écrit ceci : Texte et musique confirment bien l’originalité sud-américaine de la dévotion flamboyante envers saint Joseph. Voici le texte du dernier grand poète du siècle d’or espagnol, parmi les grands écrivains de langue castillane de tous les temps, selon Octavio Paz. (Actes du 1er Symposium- Cotignac,  Titre I, p. 76-77 qui publie la traduction française de Michel Wissmer).

 

Refrain 

 

Dios y Josef apuestan.                           Dieu et Josephparient.

¿ Qué ? ¿ Qué ? ¿ Qué ?                      Comment ? CommenComment ?

Oigan a Dios, oigan,                                Ecoutez Dieu, écoutez,

Oigan a Josef,                                          Ecoutez Joseph,

Que aunque es hombre                    car bien qu’il ne soit qu’un homme

se pone a cuentas con El ;                                              il parle avec Lui ;

y no sé cuál alcanza,                      et je ne sais qui des deux l’emporte,

pero sólo sé                                                            mais je sais seulement

que Dios gusta de que

lealcanceJoseph                qu'ilplaît à Dieu que Joseph se mesure à lui                                                

                                                                                 

¿Qué ?¿Qué ?Que?                              CommentComment ?Comment ?

Que aunque es hombre,                 Que bien qu’il ne soit qu’un homme

se pone a cuentas con El.                                                Il parie avec Lui.

 

 

Coplas                                                           Couplets

 

Dios y Josef parece                                Il paraît que Dieu et Joseph

Que andan a (a) puestas                        parient à propos de

sobre cuál ejecuta                                 qui offrira la plus grande preuve

mayor fineza.                                            De son amour.

 

 

Dios le dice : yo te hago                           Dieu lui dit : je te fais

Feliz esposo                                              l’heureux époux de celle

De la que aclaman Reina                         que les chœurs célestes

Los altos coros.                                        Appellent Reine.

 

Josef dice : yo pago                                Joseph dit : je parie

con que a esa mesma                             que je garde demoiselle

Señora, aunque es casada                    cette dame

guardo doncella.                                     Pourtant mariée.

 

Dios le dice : ese obsequio                   Dieu lui dit : pour cet hommage,

Es bien te premie,                                il est bon que je te récompense :

Con que, después del parto,           c’est ainsi qu’elle restera toujours

Virgen te quede.                                     Vierge, malgré l’accouchement.

 

Yo de tener progenie                             Moi j’ai voulu me priver

Quise privarme                                       d’avoir des enfants

Para que tύ tuvieses                              afin que toi tu aies

Virgen por Madre.                                  Une Vierge pour Mère.

 

Yo para compensare                             Moi pour te remercier

Ese servicio                                           de cet honneur,

Hice que tener puedas                          j’ai fait en sorte que tu puisses

A Dio por hijo.                                         Avoir Dieu pour fils.

 

Yo te dỉ para Madre                              Je t’ai donné ma propre Epouse

Mi misma Esposa ;                                pour Mère ;

Yo, para esposa tuya                            et moi je t’ai donné ma propre

Mi Madre propria.                                  Mère pour Epouse.

 

Luego ninguno alcanza                         Finalement personne ne gagne

Pues en la cuenta                                   puisqu’en faisant les comptes

Tanto vale la paga                                  le paiement vaut

Como la deuda.                                       Autant que la dette.

 

 

Notes :

  • Type d’œuvre : Villancico 

Titre :  Sor Juana Inès do la Cruz, le phoenix du Mexique

Musique : Antonio Duron de la Mota (1675-1736), maître de chapelle de la Cathédrale de SUCRE (Bolivie)

Interprète : Ensemble Elyma – Gabriel Garrido. –

Réf : K 617 K617106                        

 

  • Photo : Vierge de style malgache du sculpteur Bernard invoquée sous le nom Indro ny Reninao (Voici ta Mère) au lieu du pèlerinage de Mahanoro (Vavatenina).

Enregistrée sous la référence copyright CFRDJ - FR011CFRDJ0029. 

 

 

ooo00ooo 

 

 


 

Fiche MU04  - Hymne byzantin (après 1er Cathisme), chant byzantin, envoyé et présenté par M. Christian Gaumy.

 

 Joseph fut saisi de crainte en contemplant le mystère qui surpasse toute nature.

 

Ses pensées se dirigèrent vers la toison couverte de rosée, le buisson non consommé par le feu, et la tige florissante d’Aaron : O Mère de Dieu, qui avez conçu sans semence.

 

L’épouse et l’ange gardien ont témoigné devant les prêtres et ont crié :

« Une vierge a enfanté et elle est demeurée vierge ! »

 

 On retrouve cette hymne de Noël de l’Eglise byzantine chantée en Serbie dans le récent CD intitulé Divna « L’âme du chant orthodoxe ».

Divna Ljubojevic est actuellement une des sommités du chant orthodoxe, et son concert à Paris, à Saint Gervais, en novembre 2010, a remporté un très vif succès.

On retrouve cette hymne sur un CD qui vient de paraître chez Jade.

 

 

ooo00ooo

 

 

 

 

Fiche MU03 -  Berceuse de saint Joseph à l’Enfant Jésus, envoyée et présentée par M. Christian Gaumy.

 

 

Dormi o ninno, dormi core

chiudi gl’occhi al canto mio,

dorme l’uomo e veglia Dio,

per amor non dorme amore.

 

Traduction :

 

Dors l’enfant, dors mon cœur,

ferme les yeux à mon chant,

l’homme dort et Dieu veille,

par amour, il ne dort pas, l’amour.

 

 

 

Cette berceuse de saint Joseph à l’Enfant Jésus pour voix de basse et ensemble de cordes est l’une des rares berceuses chantées par Joseph dans toute la musique européenne. Elle est sans doute la plus belle. Elle est extraite d’une Cantate de Noël, La Veglia (La Veillée) écrite à Naples en 1674 par le compositeur napolitain Cristofaro Caresana (1640 – 1709). On la

 

 

ooo00ooo

 

 


Fiche MU02 -  Noël allemand, envoyé et présenté par M. Christian Gaumy.

 

Ce cantique de Noël consacré à Joseph est l’un des très rares en langue allemande. Le texte et la musique datent du XIVe siècle. Il a été repris dans l’Eglise luthérienne par Erhard Bodenschatz (1576 – 1636). Aussitôt, il est devenu l’un des plus célèbres. On le trouve dans le CD Weihnachtslieder Thomanerchor Leipzig Carus 83440.

Ce célèbre choral a été  intégré dans l’Oratorio « La Naissance du Christ »(1894)  de Heinrich von Herzogenberg  (1843-1900) sous forme de duo pour soprano et basse. CD CPO 777211-2

 

Heinrich Kaminsky (1886 – 1946) l’a repris dans son recueil de « chants sacrés » de 1928.

CD OEHMS OC 608.

 


1. Joseph, lieber Joseph mein

hilf mir wiegen mein Kindelein ;

Gott, der will dein Lohner sein

im Himmelreich der Jungfrau Sohn Maria

 

 

Chorus

Er ist erschienen am heut’gen Tag

Am heut’gen Tag in Israel :

Der Maria verkündigt ist

Durch Gabriel

Eya,eya.

Jesum Christ hat uns geborn Maria.

 

 

Joseph

2. Gerne, liebe Muhme mein,

helf ich dir wiegen dein Kindelein

Gott, der müsse mein Lohner sein

im Himmelreich, der Jung frau Sohn Maria

 

Chorus

 

First attendant

3.    Nun freu’dich, du christlich Schar !

Der himmelische Koenig klar

Nahm die Menschheit offenbar

Den uns gebar die reine Magd Maria.

 

Chorus

 

 

 Second attendant

4.    O ew’gen Vaters ew’ges Wort

Wahr Gott, wahr Mensch, der Tugend Hort

In Himmel und Erde hie und dort

Die gülden Pfort, die aufgetan Maria

 

Chorus

 

Third attendant

5.    Uns erschien Emanuel,

wie uns verkünet Gabriel,

und bezeugt Ezechiel :

Du Mensch ohn’Fehl’, dich hat gebor’n Maria

 

Chorus

 

Fourth attendant

6.    Ew’gen Vaters ew’ges Wort

wahrer Gott, der Tugend Hort

irdisch hier, in Himmel dort

der Seelen Pfort, die uns gebar Maria.

 

Chorus

 

Full (or  The four attendants)

7.    Süsser Jesu, auserkor’n,

weisst wohl, dass wir war’n verlor’n :

Stille deines Vaters Zorn

Dich hat gebor’n die reine Magd Maria

 

Chorus

 

8.    Himmlisch’König, o grosser Gott,

Leidest in der krippen Not.

Machst die Sünder frei vom Tod,

Du englisch’Brot, das uns gebar Maria.

 

Chorus


 Voici deux traductions brèves du choral : anglais et français

 


Joseph, my dear Joseph,
help me rock my little child,
God, who will recompense you
in heaven,
is the Virgin Mary’s child.

Oh yes, yes!
The Virgin has given birth to God
whom the divine mercy willed.
 

Now sing all together,
sing to the newborn king,
saying with devout voice,
“Glory be to Christ our babe!”
 
Today the one whom Gabriel predicted
has appeared in Israel,
has been born king.

Text in English,  translated by Robert Coote


 

 

XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX

 

                                                          


Joseph, mon cher Joseph

Aide-moi à bercer mon doux enfant,

Dieu, qui te récompensera

Dans le ciel,

C’est l’enfant de la Vierge Marie.

 

Refrain

Oh Oui, oui !

La Vierge a donné naissance à Dieu

Que la divine miséricorde a choisi.

 

Maintenant, chantons tous ensemble

Chantons le Roi nouveau-né,

Proclamant avec des voix priantes :

Gloire au Christ, notre Bébé !

 

Aujourd’hui, Celui que Gabriel a annoncé

Est apparu en Israël

Né comme Roi d’Israël !

 

 

ooo00ooo

 

 

 

 

 

Fiche MU01 – Le carol du cerisier, communiqué et introduit par M. Christian GAUMY, référent culturel du CFRDJ

 

Les paroles de ce Noël anglais du XVème siècle sont parmi les plus belles de ce que j’ai pu lire. Il est extrait du Jeu de Conventry qui remonte à 1400. Le carol est devenu de suite très célèbre dans tout le monde anglo-saxon, Australie et Amérique du Nord y compris.

 


 

Joseph, dans sa jeunesse,

Était un beau jeune homme,

Il courtisait la Vierge Marie,

Reine de la Galilée

 

Un jour que Joseph et Marie

Se promenaient,

Ils virent des pommiers et des cerisiers

Chargés de fruits.

 

Et Marie dit à Joseph

D’une voix douce et légère :

Joseph cueille des cerises pour moi,

Car je suis enceinte.

 

Joseph se mit en colère,

En colère il se mit :

Que le père du bébé

Les cueille dons pour toi !

 

Alors le Seigneur Jésus parla

Depuis le sein de sa mère :

Incline-toi bien bas, cerisier,

Pour que la mère puisse en cueillir

 quelques unes.

 

Le cerisier s’inclina profondément,

Jusqu’au sol.

Et Marie cueillit des cerises

Sous le regard stupéfait de Joseph.

 

Alors Joseph fit asseoir Marie

Sur son genou droit.

Il pleura : Ô Seigneur, pardonne-moi

Pour ce que j'ai fait

 

****

When Joseph was a young man,

A young man was he,

He courted Virgin Mary,

The Queen of Galilee.

 

As Joseph and Mary

Were walking one day,

Her is apples and cherries

Enough to behold.

 

Then Mary spoke to Joseph

So meek and so mild :

Joseph, gather me some cherries,

For I am with child.

 

Then Joseph flew in angry,

In angry he flew  :

Let the father of the baby

 

 

Lord Jesus spoke a few words ,

All down unto them :

Bow low down, low down, cherry tree,

Let the mother have some.

 

The cherry tree bowed low down,

Low down to the ground,

And Mary gathered cherries

While Joseph stood around.

 

Then Joseph took Mary

All on this right knee,

He cried : O Lord, have mercy

For what have I done.Gather cherries for you.

 

              ****